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Toponymie

Fiche

Maizerets

domaine de

9 septembre 1991

Maizerets

La Cité-Limoilou

quartier

1988

Maizerets

La Cité-Limoilou

Né en Normandie, le prêtre Louis Ango Des Maizerets (1636-1721) arrive à Québec en 1663 et y exercera de nombreuses fonctions. Il sera le second supérieur du Séminaire de Québec, une charge qu'il partage tour à tour avec Henri de Bernières pendant 31 ans. Lorsqu'il n'est pas supérieur, il remplit la fonction de premier assistant et, par intervalles, celle de procureur. À l'occasion, on le voit aussi exercer son ministère comme curé à L'Ange-Gardien et à la basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec. En 1668, Mgr de Laval lui confie la direction du petit séminaire. Quand le chapitre de Québec est institué, en 1684, il en est un des premiers chanoines. À plusieurs reprises, on lui confie la direction spirituelle des sœurs de l'Hôtel-Dieu ou de l'Hôpital Général (voir Langelier) et Mgr de Laval en fait même son vicaire général. Alors qu'il est supérieur du Séminaire, Maizerets aura à surmonter de lourdes pertes matérielles occasionnées à l'institution par le siège de Phips en 1690 et par les deux grands incendies de 1701 et de 1705.

Le domaine de Maizerets tient son nom de celui de l'ancien homme d'Église. C'est durant son mandat, entre 1705 et 1713, que le Séminaire achète les terres de « la Canardière » – terme qui désigne alors les terres en bordure du fleuve – qu'on appellera plus tard le domaine Maizerets. L'institution compte sur sa ferme de la Canardière pour son ravitaillement en produits de la terre et en bois de chauffage. À partir de 1777, la ferme du Séminaire est également utilisée comme maison de campagne par les élèves du petit et du grand séminaire pendant les jours de congé. En 1850, on change le nom de la Canardière pour celui de Maizerets. L'immense propriété ne subit aucune modification jusqu'en 1852, année où commence le morcellement des terres. Le mouvement prend de l'ampleur à partir de 1913 lorsque le développement des paroisses de Saint-Charles de Limoilou et de Giffard – aujourd'hui dans l'arrondissement de Beauport – amène le Séminaire à vendre une série de lots à bâtir et à céder des terrains pour la construction d'une église et d'un presbytère : c'est sur ces terrains que naît, en 1923, la paroisse de Saint-Pascal-Baylon qui devient plus tard Saint-Pascal-de-Maizerets, puis Bienheureux-François-de-Laval. En 1979, la Ville de Québec fait l'acquisition du domaine dont la maison principale datant du milieu du 17e siècle a été classée monument historique en 1974. Le domaine de Maizerets constitue aujourd'hui un lieu d'activités à la fois sportives, culturelles et scientifiques. Enrichi d'un arboretum en 1997, le domaine de Maizerets fait partie du réseau des grands jardins du Québec.

Les limites du quartier de Maizerets ont été légèrement modifiées en 2003. Situé à l'est des quartiers de Lairet et du Vieux-Limoilou, son nom rend hommage, lui aussi, au second supérieur du Séminaire de Québec. Quartier à vocation principalement résidentielle, Maizerets compte également quelques secteurs commerciaux et industriels bien implantés. Les noms des rues de ce quartier ne respectent pas de thèmes précis, bien que certaines d'entre elles soient en lien avec son histoire : avenues Bardy, De La Ronde, De Vitré, boulevard Montmorency, chemin de la Canardière, rues Desroches, de la Trinité, etc.

Sources

Règlement CV-2003-1333 de la Ville de Québec, 3 novembre 2003 (quartier); Règlement 3689, 9 septembre 1991 (domaine); Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Dictionnaire biographique du Canada; Ville de Québec. Limoilou : à l'heure de la planification urbaine, Les quartiers de Québec, 1987, p. 7, 43; Morency, Pierre, avec la coll. de Jean Provencher. Le regard infini : parcs, places et jardins publics de Québec, MultiMondes/CCNQ, 1999, p. 124-125; Simoneau, Daniel. « Le domaine De Maizerets. Une terre au riche passé. » dans « Limoilou un siècle d'histoire. », Cap-aux-Diamants, no hors série, 1996, p. 13-15; Martin, Paul-Louis. Promenades dans les jardins anciens du Québec, Montréal : Boréal, 1996, p. 96-101; Site internet de la Ville de Québec.

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