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Les fraudeurs usent de stratagèmes et les renouvellent sans cesse afin de cibler le plus de gens possible. Chaque année, le SPVQ traite en moyenne plus de 2 500 dossiers de fraude.
Voici un topo sur certains types de fraude qui sont d'actualité sur le territoire de la ville de Québec et quelques conseils afin de les reconnaître et ainsi se protéger efficacement.
Dans le cadre d’une fraude amoureuse, une relation virtuelle s’amorce entre le fraudeur et sa victime pour laisser le temps à la confiance de s’installer. Il n’est pas rare que le fraudeur se trouve soi-disant à l’étranger, pour le travail ou autre, ne permettant ainsi aucune rencontre en personne. Les échanges sont appuyés de photos et empreints d’émotivité, ce qui rend la relation virtuelle plus crédible aux yeux de la victime. Cette fraude se développe sur le long terme.
Une fois la confiance établie, le fraudeur fait des demandes d’argent sous divers prétextes :
Passés maîtres dans l’art de la manipulation, les fraudeurs sont d’ailleurs très habiles pour rassurer les victimes lorsqu’elles expriment des doutes.
Les victimes de fraude amoureuse encourent des pertes financières très importantes pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers de dollars. De plus, les conséquences émotives et psychologiques sont fréquentes.
La fraude du petit-fils, aussi appelée fraude des grands-parents, s’effectue généralement par téléphone. Le fraudeur vise spécifiquement les personnes aînées et se fait passer pour un membre de la famille. Il prétexte une situation de détresse et affirme avoir besoin d’argent rapidement pour payer une caution, des frais d'avocat, des frais d'hôpital, des frais de transport en ambulance, etc.
Le fraudeur met l’accent sur l’urgence de la situation et mise sur la réponse émotionnelle de la victime pour obtenir ce qu’il désire. Il peut même utiliser des complices pour personnifier un policier ou un professionnel tel qu’un médecin ou un avocat afin d’accroître la crédibilité du scénario.
Le fraudeur sommera la victime de ne parler de la situation à personne. Il peut exercer de la pression et un ton directif pour obtenir ce qu’il désire.
Le fraudeur pourrait être en mesure de donner des détails sur la personne pour qui il se fait passer, mais restez méfiant et posez des questions.
Bien que vous vouliez aider un membre de votre famille en situation de crise, il est important d’être vigilant.
La fraude du président est un stratagème qui consiste à se faire passer pour l’administrateur d’une entreprise et à adresser une demande de virement, par téléphone ou par courriel, d’une somme importante de la trésorerie de l’entreprise vers un compte bancaire à l’étranger en prétextant un investissement qui doit demeurer confidentiel, par exemple une acquisition d’entreprise.
Ce type de fraude est très fréquemment planifié longtemps à l’avance. Le fraudeur va s’infiltrer dans le système informatique grâce à l’hameçonnage, avec un courriel banal contenant une pièce jointe ou un lien par exemple. Par la suite, il analyse de près l’entreprise, les employés, les mouvements de personnel, l’agenda du président, etc. Il profitera de la vulnérabilité de l’entreprise due à un changement de personnel au service des finances ou à un voyage à l’extérieur du président pour mettre en œuvre sa fraude.
Dans tous les cas, le fraudeur ne choisit pas l’employé au hasard, mais bien parce qu’il détient les accès nécessaires pour effectuer ce que le fraudeur lui demandera.
La fraude du président peut entraîner des conséquences financières majeures sur l’entreprise. Lorsqu'il a été complété, un virement frauduleux est irrévocable. Dans la très grande majorité des cas, l'argent sera perdu.
La victime est sollicitée par téléphone, messagerie texte ou par courriel par des gens se faisant passer par un policier ou un agent gouvernemental. Les fraudeurs vont invoquer des impôts impayés, un dossier administratif incomplet, un mandat d'arrestation pour inciter à payer en argent, etc.
Plusieurs faudeurs utilisent les sites de vente entre particuliers pour vendre des items inexistants ou pour en obtenir de façon frauduleuse. Comme son nom l’indique, elle prend place sur les sites de vente comme Marketplace, Kijiji, Les PAC ou tout autre site de ce genre.
Lorsque le fraudeur est le vendeur, il va vous demander de faire un virement bancaire avant que vous n’ayez vu le bien qui vous intéresse. Il peut s’agir de la totalité du montant, ou d’un acompte pour réserver le bien.
Lorsque le fraudeur est l’acheteur, il vous offrira de payer par chèque, avec un montant supérieur au prix demandé sous prétexte de devoir payer le transport du bien.
Si vous êtes l’acheteur, une fois que vous aurez effectué le virement :
Si vous êtes le vendeur, une fois que vous aurez encaissé le chèque:
Dans les deux cas, vous aurez perdu votre temps et votre argent.
La fraude par chèque est l’un des crimes financiers les plus anciens et les plus courants. Malgré l'arrivée des produits de paiement électronique, le montant des paiements par chèque s’élève à des milliards chaque année, ce qui en fait une cible parfaite pour les criminels.
La fraude par chèque consiste à déposer un chèque falsifié ou contrefait dans un compte bancaire et à retirer immédiatement les fonds, comme par exemple :
Souvent, le montant de la fraude n’est pas très élevé, mais les victimes essuient tout de même des pertes financières.
Qui n’a pas déjà reçu un appel non sollicité ? La fraude téléphonique est fréquente et se déroule lorsqu’un fraudeur tente d’obtenir par téléphone des informations personnelles ou de l’argent. La victime reçoit un appel téléphonique où le fraudeur se présente comme un employé d’une organisation connue, comme par exemple le Gouvernement fédéral, provincial, municipal, une institution financière ou même comme un policier.
Le fraudeur exerce de la pression et peut utiliser un ton menaçant pour que la victime dévoile ses informations personnelles sous divers prétextes, comme, par exemple :
Le fraudeur fait croire à la victime qu’elle doit collaborer en procédant à des transferts de sommes d’argent ou qu’elle doit protéger son argent personnel en vidant ses comptes bancaires et en déposant les fonds dans un guichet de cryptomonnaie pour en éviter la saisie.
Les victimes de fraude téléphonique subissent d’importantes pertes financières. Les données personnelles qu’elles fournissent peuvent également être utilisées pour commettre d’autres fraudes.
L’hameçonnage, c’est recevoir un courriel ou un texto non sollicité de la part d’une organisation qui se prétend légitime comme une institution financière, une entreprise ou un organisme gouvernemental. L'hameçonnage se produit aussi de plus en plus fréquemment sur les médias sociaux.
Les messages reprennent souvent le ton et le logo d’un organisme de confiance et demandent en général que vous agissiez en fournissant ou en confirmant des renseignements :
En cliquant sur un hyperlien, vous êtes est amenée vers un faux site où vous devez mettre à jour vos données ou remplir un formulaire. Peu importe le moyen, le but est d’obtenir vos renseignements personnels.
Saviez-vous que vous pouvez être victime de fraude, même si vous ne vous faites pas voler de l’argent ou des renseignements ? En effet, une personne pourrait utiliser votre compte bancaire pour blanchir de l’argent. Un des stratagèmes courant de blanchiment d’argent se nomme « La guich ». Cette fraude porte ce nom parce que les opérations se déroulement majoritairement au guichet automatique. Lors de ce stratagème, un fraudeur communique avec sa victime, fréquemment les adolescents, sur les médias sociaux ou dans un lieu public afin de lui faire miroiter la possibilité de gagner de l'argent très rapidement et sans risque.
On voit également apparaître de plus en plus d’offres d’emploi de « transfert de fonds ». Dans ces offres, la victime doit utiliser son compte pour le dépôt et le retrait de sommes d’argent contre une rémunération, souvent un pourcentage de l’argent transféré.
Avis aux parents! Soyez à l'affut de tout changement chez votre jeune:
Ouvrez la discussion et faites-lui part de vos inquiétudes.
Certains fraudeurs peuvent se présenter à votre porte en insistant pour vous convaincre d’acheter un produit ou un service dont vous ne voulez pas ou dont vous n’avez pas besoin.
Ils peuvent aussi se présenter comme le représentant d’une organisation officielle et exiger d’inspecter, par exemple, votre chauffe-eau, votre appareil de chauffage, vos fenêtres ou une autre pièce de votre maison.
Il est à noter qu’il existe bel et bien des crédits d’impôt et des programmes en efficacité énergétique tels Rénoclimat et Chauffez Vert. Toutefois, aucun de ces organismes n’effectue toute forme de sollicitation porte-à-porte, ni par téléphone ou internet.
Dans la plupart des cas, vous ne recevrez jamais le produit ou le service promis. Dans d’autres, il sera de mauvaise qualité ou ne correspondra pas à ce qui avait été promis. Généralement, ce type de fraude s’accompagne de pertes financières.
Pour y faire son entrée, une personne doit payer un droit d'entrée, et ensuite recruter de nouveaux membres qui devront à leur tour payer un droit d'entrée et recruter et ainsi de suite. Le revenu qui découle du recrutement croît à mesure que s'ajoutent de nouveaux paliers de participants.
En théorie, plus vous êtes haut dans la pyramide, plus vous touchez d'argent. En pratique, ce modèle ne peut pas survivre; la pyramide s'effondre dès qu'il manque de participants à recruter et donc vous perdez votre argent.
Les recruteurs tentent de légitimer le paiement en l'appelant « cadeau » et en insistant sur le fait que celui-ci n'est ni imposable ni illégal puisqu'il ne s'agit que d'un don.
Les cercles de dons, même ceux présentés comme étant à des fins caritatives, sont des opérations pyramidales. Il est illégal de prendre part à de telles opérations, que la personne en retire de l'argent ou non.
Depuis les dernières années, les cryptos ont gagné en popularité. Le Bitcoin est le cryptoactif le plus connu, mais on retrouve aussi l’ether (Ethereum), le XRP (Ripple) et le litecoin (Litecoin). Les cryptoactifs sont utilisés comme moyen de paiement ou d’échange, mais ils font très vite l’objet de spéculations, c’est-à-dire que la valeur virtuelle du cryptoactif peut vite grimper, mais aussi chuter drastiquement et rapidement.
Les cryptos n’ont rien d’une monnaie. Même s’ils peuvent être utilisés comme forme de paiement, ils n’ont pas de cours légal au Canada. Ils ne sont pas émis par le gouvernement ni la Banque centrale du Canada. Aucune institution financière n’intervient dans les transactions réalisées grâce aux cryptoactifs.
Bien que l’investissement dans les cryptoactifs ne soit pas illégal, cela représente de nombreux risques.
À l’heure actuelle, les fraudeurs peuvent créer de fausses plateformes d’échange de cryptomonnaies qui ont toutes les allures d’un site sérieux. Ces plateformes sont truquées pour que vous voyiez la valeur de vos investissements augmenter comme promis. En réalité, les sommes que vous investissez se retrouvent directement dans les poches des fraudeurs.
Ceux-ci peuvent également inciter les investisseurs à participer à de faux placements dans des émissions de cryptomonnaie ou de jeton, communément appelées « ICO » (Initial Coin Offering) qui sont rattachées à de soi-disant projets technologiques en démarrage.
La sollicitation pour investir dans les cryptos se fait souvent sur les médias sociaux.
Les victimes de fraude liée aux cryptos subissent généralement d’importantes pertes financières. Également, les données personnelles qu’elles fournissent peuvent être utilisées pour commettre d’autres fraudes.
Autorité des marchés financiers – section Prévention de la fraude : L’Autorité des marchés financiers est mandatée par le gouvernement du Québec pour encadrer le secteur financier québécois et prêter assistance aux consommateurs de produits et services financiers.
Bureau de la concurrence – section Fraude et arnaques : Le Bureau de la concurrence est un organisme indépendant d’application de la loi qui protège la concurrence et en fait la promotion au bénéfice des consommateurs et des entreprises du Canada.
Centre antifraude du Canada : Le Centre antifraude du Canada recueille de l'information sur la fraude et le vol d'identité. Il fournit des renseignements sur les fraudes passées et courantes touchant les Canadiens.
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