De Bourlamaque
8 février 1999
Montcalm
La Cité-Limoilou
Bourlamaque
, avenue
;
Dorion
, avenue
Né au château du Vivier-Coutevroust (auj. Coutevroult), en France, et non à Paris comme il a été souvent écrit, François-Charles de Bourlamaque (1722-1764) est un officier de l'armée française. Il débarque en Nouvelle-France en 1756 avec Montcalm et Lévis au moment où s'amorce l'ultime confrontation anglo-française en Amérique du Nord. Troisième officier en importance après eux, Bourlamaque s'illustre aux batailles d'Oswego, de Carillon et de Sainte-Foy. De retour en France après la Conquête, il présente en 1762 au duc de Choiseul son Mémoire sur le Canada qui laisse deviner un esprit pénétrant et original : il y soutient que le pays pourrait être une précieuse colonie pour la France si certains aspects de son administration étaient améliorés, qu'il vaudrait la peine de ne pas l'abandonner… En 1763, il est nommé gouverneur de la Guadeloupe où il meurt en service un an plus tard.
Anciens toponymes
L'avenue De Bourlamaque apparaît sur une carte de 1879 sous le nom d'avenue Dorion, probablement en l'honneur de l'avocat et homme politique sir Antoine-Aimé Dorion (1818-1891). Né à Sainte-Anne-de-la-Pérade, Dorion est un érudit très versé en droit constitutionnel. Il est député du parti rouge de Montréal (1854-1861) et d'Hochelaga (1862-1867) à la Chambre d'Assemblée du Canada-Uni. Il est aussi procureur général du Bas-Canada dans le ministère Macdonald-Dorion (1863-1864). Craignant que le pouvoir des provinces ne se trouve trop amoindri par rapport au pouvoir central, le parti rouge, dont Dorion deviendra le chef en remplacement de Papineau, est résolument hostile à la Confédération. Les Rouges du Bas-Canada seront d'ailleurs les seuls opposants aux ententes de Charlottetown et de Québec d'où naîtra la Confédération. L'Église, sous la houlette de Mgr Bourget, est contre les Rouges de Dorion et l'Institut canadien qui le soutient. À partir de 1867, le parti libéral du Canada se constitue progressivement sur les ruines du parti rouge. Dorion sera député libéral d'Hochelaga (1867-1872), puis de Napierville (1872-1874) à la Chambre des communes. Ministre de la Justice du Canada dans le cabinet libéral d'Alexander Mackenzie (1873-1874), Dorion est enfin nommé juge en chef de la Cour du banc de la reine en 1874. Dans un document datant de 1910-1911, l'avenue Dorion est devenue l'avenue Bourlamaque. Le 8 février 1999, l'avenue Bourlamaque devient l'avenue De Bourlamaque.
Sources
Résolution CM-99-840, 8 février 1999; Annuaire Marcotte 1910-1911; Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Annuaire Marcotte 1905-1906 (Dorion); Carte de 1879, AVQ; Dictionnaire biographique du Canada, vol. lll; Dictionnaire canadien des noms propres, Larousse Canada, 1989, p. 94, 205; Du pays briard aux Antilles. Le Chevalier de Bourlamaque, gouverneur de la Guadeloupe, extrait du Bulletin de la Société Littéraire et Historique de la Brie, 37e volume, 1981; Cournoyer, Jean. Le petit Jean. Dictionnaire des noms propres du Québec, 1993; Commission de toponymie. Noms et lieux du Québec : si chaque lieu m'était conté, cd-rom, 1997; Dictionnaire biographique du Canada, vol. XII (Dorion).
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