Évangéline
vers 1988
Maizerets; Vieux-Moulin
Beauport; La Cité-Limoilou
1er avril 1935
Maizerets; Vieux-Moulin
Beauport; La Cité-Limoilou
Le nom Évangéline, emprunté à une héroïne acadienne de fiction, rappelle que des familles d'origine acadienne se sont établies dans cette rue et dans les environs au début du 20e siècle. En 1918, en effet, les frères Turbide, venus des Îles-de-la-Madeleine, élisent domicile au sud du Petit-Village, dans ce qui deviendra le « faubourg des Acadiens ».
C'est en 1847 que le poète américain Henry Wadsworth Longfellow publie son poème épique Evangeline, qui évoque la déportation des Acadiens à travers le destin tragique d'un couple, Évangéline Bellefontaine et Gabriel Lajeunesse. Lorsque les Anglais chassent les Acadiens de Grand-Pré (Nouvelle-Écosse) en 1755, les deux amoureux sont séparés et commencent une vie d'errance, l'un à la recherche de l'autre. Des années plus tard, Évangéline finit par retrouver Gabriel dans un hôpital de Philadelphie, mais celui-ci s'éteint dans ses bras. Le poème de Longfellow connaît rapidement un succès international. En 1865, l'écrivain québécois Pamphile Le May en publie la traduction française. Pour nombre d'Acadiens de la fin du 19e siècle, il relate la vraie histoire de leurs ancêtres, qui jamais n'ont renié leurs racines. Plus qu'une héroïne, Évangéline est devenue une figure emblématique incarnant l'identité acadienne.
Le parc Évangéline longe la rue du même nom.
Sources
Règlement 62 de la Municipalité du Village de Giffard, 1er avril 1935 (rue); Résolution 88-681 de la Ville de Beauport, 20 juin 1988 (travaux d'aménagement du parc); Ville de Beauport. Répertoire des noms de rues et leur signification, 2001; Ville de Québec. Parcs municipaux/arboretum, site Internet, 2005; Fondation Historica du Canada. L'Encyclopédie canadienne, site Internet, 2005; CyberAcadie, site Internet, 2005.
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