Gestion écologique des espaces verts Passer au contenu principal

Accueil / Citoyens / Environnement / Biodiversité et milieux naturels / Gestion écologique des espaces verts

Environnement

Gestion écologique des espaces verts

Saviez-vous que la Ville de Québec entretient environ 6 millions de mètres carrés d’espaces verts sur son territoire? C’est l’équivalent d’environ 1 300 terrains de football!

Dans une optique de développement durable, la Ville s’engage à revoir ses pratiques d’entretien pour offrir des milieux de vie mieux adaptés aux défis environnementaux actuels (changements climatiques, perte de biodiversité, infestation d’insectes ravageurs, etc.) et améliorer le bien-être de la population.

Comme citoyen, vous pouvez aussi contribuer à améliorer votre environnement en favorisant un entretien écologique de votre pelouse, en plantant un jardin de biodiversité, en participant au défi Mai sans tondeuse, ou encore, en aménageant un potager sur votre terrain.

Qu’est-ce que la gestion différenciée?

Traditionnellement, la méthode d’entretien des espaces verts consiste à tondre le gazon de façon systématique et uniforme, environ une fois par semaine. Toutefois, garder l’herbe courte et tondre fréquemment contribue à freiner la diversité des espèces végétales, à réduire les habitats et la nourriture pour les animaux et les pollinisateurs et à favoriser la présence de plantes indésirables comme l’herbe à poux, entre autres conséquences.

Fondée sur une approche écologique, la gestion différenciée consiste à adapter le mode d’entretien d’un espace vert en fonction des différents usages et caractéristiques propres à chaque site.

Concrètement, cette approche d’entretien de la végétation peut se traduire par :

  • Une réduction de la fréquence de tonte d’un terrain gazonné pour laisser place à une friche ;
  • Un fauchage tardif en saison pour laisser les pollinisateurs se nourrir grâce aux fleurs présentes dans la végétation;
  • Une plantation de végétaux favorables à la faune et aux pollinisateurs pour optimiser les services rendus par la nature.

Par exemple, un terrain de soccer doit être tondu de manière régulière pour favoriser la pratique du sport.

D’un autre côté, un terrain situé près d’un parc pour enfant et près d’une rivière gagnera à être laissé au naturel pour connecter les milieux naturels entre eux, sans nuire aux activités récréatives qui peuvent se dérouler à proximité sur un site identifié à ses fins par la Ville (parcs municipaux et bases de plein air). Les équipes de la Ville veilleront simplement à contrôler l’implantation de plantes nuisibles et envahissantes sur ce terrain en naturalisation contrôlée.

Dans la même logique, un espace vert non fréquenté par la population comme les terrains des usines de traitement des eaux et situé dans un secteur stratégique sur le plan environnemental pourrait être laissé en friche. Les friches sont reconnues pour accueillir une végétation diversifiée essentielle pour la conservation de la flore indigène et de la biodiversité locale.

Quels sont les bénéfices?

  • Augmentation de la biodiversité
  • Connexion de corridors écologiques qui favorisent le déplacement de la faune entre les milieux naturels
  • Meilleure résistance des espaces verts à la sécheresse, aux fortes pluies et aux infestations d’insectes ravageurs
  • Réduction des îlots de chaleur
  • Création d’habitats pour la faune et de sites favorables à leur nidification
  • Diversification végétale et conservation du patrimoine floristique
  • Nourriture pour les pollinisateurs
  • Promotion de la biodiversité et des raisons d’être en faveur de sa préservation

Des projets de gestion différenciée à Québec

Engagée pour la biodiversité, la Ville de Québec déploie différents projets pour accélérer la transition vers une gestion plus écologique des espaces verts sur son territoire, en collaboration avec différents partenaires.

Mise en valeur de la biodiversité dans les emprises de lignes de transport électriques

Gestion différenciée de la végétation dans une emprise de ligne
Gestion différenciée de la végétation dans une emprise de ligne

La Ville s’allie aux efforts d’Hydro-Québec pour créer des corridors écologiques, c’est-à-dire des aménagements qui permettent de relier les milieux naturels entre eux, et ainsi, de favoriser la biodiversité, le déplacement des espèces fauniques et la dispersion des espèces floristiques

En 2024, 36 terrains d’Hydro-Québec situés sur le territoire de la ville de Québec passent en mode gestion différenciée de la végétation. Cela représente 41,5 hectares, soit l’équivalent d’environ 60 terrains de football. Les terrains choisis sont situés près de milieux naturels à haute valeur écologique, ce qui maximise les bénéfices environnementaux.

La fréquence de coupe de la végétation herbacée sur ces sites sera modulée pour laisser place à un espace vert plus naturel et bénéfique pour la biodiversité.

En savoir plus >

Projet pilote dans le quartier Cap-Rouge

Exemple de blessure causée par la machinerie d’entretien
Exemple de blessure causée par la machinerie d’entretien

À l’été 2024, un projet pilote est initié dans le quartier Cap-Rouge afin de réduire les blessures à la base des arbres causées par les équipements de tonte comme la tondeuse et le coupe-herbe.

Ces blessures peuvent favoriser les maladies, entraîner le dépérissement de l’arbre et parfois même la mort.

En laissant une zone de protection autour des troncs lors de l’entretien, la Ville souhaite préserver la santé des arbres. Selon le succès de cette initiative, ce changement pourrait s’étendre sur l’ensemble du territoire de la ville.