En diversifiant les végétaux sur votre terrain et en intégrant des plantes indigènes, vous contribuez à la création d'un environnement sain en plus de participer à l’embellissement des quartiers de Québec.
Ces aménagements durables offrent de nombreux bénéfices à la collectivité :

• Ils améliorent la biodiversité urbaine et offrent un habitat et de la nourriture aux insectes et animaux;
• Ils exigent moins d’eau pour l’entretien, sont plus résistants aux périodes de sécheresse et améliorent l’infiltration des eaux pluviales;
• Ils participent à la captation du CO₂ et réduisent l’émission de gaz à effet de serre en diminuant l’utilisation de la tondeuse;
• Ils sont plus résilients aux maladies et aux ravageurs et diminuent l’utilisation d'engrais.

Il n’y a pas une seule et unique façon de participer à la biodiversité urbaine. Cette pluralité de pratiques est à la fois une richesse et un défi des aménagements biodiversifiés : le résultat peut varier grandement d’une initiative à l’autre et l’appréciation de ces projets comporte une part de subjectivité.

Ces quelques conseils peuvent néanmoins favoriser la réussite du jardin de biodiversité et son acceptabilité dans le voisinage :

• Planifier son projet selon ses ressources et capacités (temps, budget, connaissances, plan d’entretien écologique, etc.);
• Privilégier une approche graduelle, par petits pas, pour tester son confort devant ces nouvelles pratiques et techniques;
• Bien définir les objectifs de son projet pour orienter les choix d’aménagement et de végétaux (favoriser les pollinisateurs, créer une oasis pour les oiseaux, intégrer des végétaux comestibles, etc.);
• Travailler avec la nature pour limiter l’entretien en choisissant les végétaux selon les conditions du site et en intégrant la bonne plante au bon endroit (type de sol, exposition au soleil et au vent, etc.);
• Mettre en valeur ses choix botaniques en créant des agencements de végétaux de différentes périodes de floraison, couleurs et hauteurs pour créer une diversité végétale à la fois utile et agréable visuellement tout au long de la saison de jardinage;
• Être patient et s’adapter au caractère évolutif des aménagements biodiversifiés. Par exemple, certaines plantes ne fleurissent pas la première année suivant leur plantation. En conséquence, il peut être pertinent d’intégrer des plantes annuelles qui fleurissent facilement dans la transition de votre terrain vers un aménagement biodiversifié plus durable;
• Ajuster ses choix de végétaux selon la disponibilité des plantes chez les fournisseurs;
• Entretenir une bande d'une profondeur d’environ 75 cm avec une végétation d’au plus 30 cm de hauteur le long du trottoir. Cela crée une zone de transition entre le trottoir, l’espace public, et le jardin de biodiversité;
• Assurer l’espace nécessaire pour la croissance des végétaux et leur mise en valeur en procédant à des tailles ponctuelles au besoin, notamment celle des arbustes.

Jardiner pour la diversité nécessite de donner une direction et d’intervenir ponctuellement, à la manière d’un chef d’orchestre qui œuvre avec la nature. Il ne s’agit donc pas de laisser son terrain à l’abandon, ce qui n’est pas permis par la règlementation municipale. De plus, certaines plantes sont très compétitives et peuvent prendre beaucoup de place au détriment de l’objectif initial, soit de favoriser la biodiversité. Il est donc essentiel de s’engager durablement pour le maintien et l’entretien de votre projet.

Certaines conditions doivent être respectées lorsqu’il est question d’aménager un jardin de biodiversité en cour avant telles que :

• Garantir l’accessibilité et la fluidité de tous les usagers en veillant à ce que :
• La végétation n’empiète par sur le trottoir ou sur la chaussée, incluant la chute de fruits ou de branches;
• Une distance minimale de 50 cm d’un trottoir, d’une bordure de rue, d’une piste cyclable ou d’une ligne latérale de lot soit respectée.
• En bordure d'une rue, conserver un triangle de visibilité libre de construction et de végétaux à une hauteur de plus de 50 cm mesurée à partir du niveau du sol.
• Faire une surveillance en continu des plantes nuisibles et dangereuses : elles ne peuvent pas être plantées ou maintenues volontairement sur le terrain;
• Respecter les consignes d’utilisation des structures amovibles (tuteurs) pour végétaux. Celles-ci sont autorisées du 1er mai au 1er novembre de la même année. La hauteur de ces structures et des plantations ne doit pas excéder 1 mètre sur une distance de 2 mètres, mesurée à partir d’un trottoir, d’une bordure de rue ou d’une piste cyclable.